Le Projet en détails:

Introduction :

Dans notre société, le numérique prend de plus en plus de place.

Presque tous les foyers français sont équipés d’un ordinateur (89% des ménages français d’après une étude de l’INSEE de 2018). Les téléphones portables permettent d’avoir accès à de nombreux services via Internet comme les réseaux sociaux, les jeux en ligne, les sites d’informations, etc. Les téléviseurs sont devenus eux-mêmes des ordinateurs. Et nous verrons arriver d’autres technologies et appareils connectés dans les années à venir.

Notre société a évolué avec ces nouveaux outils. De nombreuses démarches administratives se font de façon dématérialisée. Les courriels (ou e-mail en anglais) remplacent les courriers papiers et fax. Les réseaux sociaux permettent des échanges entre individus à l’échelle internationale.

On peut se réjouir ou déplorer cet état de fait. Plutôt que de prendre parti, nous préférons réagir de façon positive.

En décembre 2017, l’association « Wetechcare » sortait une étude où était souligné le fait que 39% des Français estimaient être en difficultés et/ou en avoir peur lorsqu’ils devaient effectuer des démarches en ligne.

En milieu rural, le besoin d’accompagnement se voit accru par le manque de transport et de structures de proximité dans chaque village. À l’image du numérique qui se veut innovant, nous proposons une solution mobile permettant d’aller vers le public, tout le public, afin de réduire la « fracture numérique » qui risque de s’accentuer encore entre le milieu urbain et le milieu rural.

1) Constats de base :

Concentration de la population faible

En milieu rural, il est difficile de créer dans chaque village un point d’accès aux outils numériques accompagné par un professionnel capable de soutenir l’usager dans ses démarches. Les coûts financiers sont trop élevés en le rapportant au nombre de bénéficiaires touchés. Trouver des professionnels qualifiés pour des temps de travail réduits est également une difficulté.

Transports en commun irréguliers

Les points d’accès à l’accompagnement aux usages du numérique se trouvent (quand ils sont mis en place) dans des villes. Hors en milieu rural, le manque de transport en commun régulier ne permet pas à des personnes non véhiculées de bénéficier de ces services. Les personnes à mobilité réduite sont encore plus impactées par ce phénomène. Ce fait éloigne encore davantage les personnes en difficulté sociale d’un accès aux services du numérique.

Soutien à l’utilisation et au choix du matériel

Les besoins des populations sont d’une part : une écoute concernant leurs difficultés et leurs peurs et un accompagnement à l’usage des outils numériques mais également un conseil quant au choix de leurs matériels personnels et l’entretien de celui-ci.

Besoin de soutien également avec leurs matériels propres

Il faut en parallèle de la mise à disposition de postes informatiques et d’accès internet sécurisés, encourager les personnes à apporter leurs propres matériels si possible ou proposer une rencontre à domicile.

Des villages vivants

De nombreux villages organisent des moments de rencontre comme des clubs à vocation ludique ou des soirées à thème. Les fêtes de village sont aussi des temps de rassemblement important et de mise en commun des richesses du territoire.

L’éducation aux écrans importante à tout âge

L’utilisation d’outils numériques comme les ordinateurs, téléphones portables connectés, jeux vidéo et les nouvelles technologies prennent une part de plus en plus importante dans notre quotidien.

Comme chaque outil, ils comportent de nombreux avantages mais aussi des risques: de l’abus au cyber-harcèlement en passant par la perte de contacts sociaux, les mésusages, le non-respect de la vie privée, etc. Quel que soit l’âge, le manque d’information et surtout le manque de sens critique de l’utilisateur peut avoir de sérieuses conséquences (isolement, endettement, etc.).

2)Proposition :

Introduction:

Création d’un « ordi-bus ». Ce véhicule équipé en matériel et accompagné de professionnels pourra se déplacer dans les villages à des endroits facilement identifiables par la population (mairie, école, marché, etc…) à la demande des mairies ou d’autres associations.

Des tranches horaires seront à adapter à la demande. La venue de l’ « ordi-bus » se fera de façon cyclique (1 fois par semaine ou par quinzaine) et/ou devra s’adapter à la demande.

Deux ou trois professionnels l’accompagneront : deux informaticiens et un chargé de projet dans le domaine de l’éducation aux écrans. Des bénévoles ou professionnels des mairies ou associations pourront apporter leurs aides et maintenir le contact hors présence du « bus ».

Les deux professionnels pourront à la demande des mairies proposer une aide à domicile personnalisée en cas d’incapacité pour le bénéficiaire de se déplacer jusqu’au bus.

En parallèle à la venue du bus, les professionnels pourront intervenir dans les écoles, collèges, lycées, missions locales ou tout autres associations en en formulant la demande afin d’enrichir des projets d’éducation aux écrans déjà proposés ou d’en proposant de nouveaux. Et également proposer des temps d’échange avec toute la population sur le sujet.

Action 1 : Proposer un accompagnement à l’inclusion numérique et aux démarches en ligne via l’ « ordi-bus ».

L’accueil des personnes se fera directement dans l’ « ordi-bus » où un café leur sera proposé.

Les bénéficiaires de l’action pourront gratuitement après s’être inscrit (données utilisées à but statistique, pas de conservation de patronyme ou de coordonnées personnels obligatoire), avoir accès aux postes informatiques (3 dont un équipé pour des personnes à mobilité réduite).

Ils pourront utiliser, sous couvert de l’accompagnement des professionnels, les ordinateurs et périphériques (imprimante à disposition) mis à disposition ou connecter leurs propres ordinateurs.

Une écoute et un bilan de leurs connaissances et besoins seront proposés par la chargée de projet, le tout sera conservé dans un dossier anonymisé dans un but de suivi (c’est également dans ce dossier que seront conservées les données à but statistique). Suite à cet entretien, selon les besoins et demandes du bénéficiaire, un accompagnateur lui sera attribué ainsi qu’un poste de travail adapté.

Les inscriptions sur des sites d’état pour faciliter les démarches en ligne (exemple Ameli, caf, impôts… ) seront encouragées dès le début.

Un mini-bilan sera fait à la fin de la séance et un autre rendez-vous pourra être proposé.

Action 2 : Proposer un accompagnement à l’inclusion numérique et aux démarches en ligne à domicile.

Lors du passage (ou exceptionnellement en dehors sauf pour le premier rendez-vous) de l’ « ordi-bus », l’un des professionnels pourra se rendre au domicile d’un habitant du village ne pouvant pas se déplacer.

Ce déplacement se fera sur demande de la personne auprès de sa mairie qui en fera part, si accord, à l’association en amont de la visite du « bus ».

Le déroulement de l’intervention sera le même que décrit lors de l’action 1 (sauf que pour les besoins pratiques l’adresse de la personne figurera dans le dossier).

Action 3: Présence de l’ « ordi-bus » sur des manifestations organisées par les villages (fêtes, soirées à thèmes, brocantes, etc…).

À la demande de la mairie ou de l’organisme responsable d’une manifestation à caractère culturel ou/et social ou tout simplement qui vise à développer le vivre-ensemble, l’ « ordi-bus » pourra être mis à disposition sur le lieu de l’événement, les accompagnateurs informeront les personnes intéressées sur leurs actions, dispenseront conseils et écoute et pourront animer un stand dédié à l’éducation aux écrans en parallèle de l’ « ordi-bus »

Action 4: Éducation aux écrans devant et dans des lieux dédiés au jeune public.

En lien avec les structures accueillant du public (mission locale, associations diverses, écoles, collèges, etc…) L’association proposera des ateliers et/ou stand dédiés à l’éducation aux écrans. Les projets seront étudiés avec chaque établissement et personnalisés par l’équipe. La présence de l’ « ordi-bus » est une possibilité mais pas une obligation.

Action 5 : Conseil d’un professionnel sur l’achat de matériel adapté.

L’informaticien peut aider des personnes en grande difficulté sociale (à définir en lien avec les mairies) dans ses choix de matériel pour l’adapter au mieux à ses besoins sans privilégié de marque ou de revendeur.

N.B.: Une suite à donner à ce projet:

Dans ce même but, une campagne serait faite dans les entreprises pour récupérer du matériel et si besoin le réparer (travail à proposer en association avec des jeunes?).

Action 6 : Récupérer l’ancien matériel pour le diriger vers les déchèteries et les filières adaptées.

Action 7 : Organisation d’événement pour l’information du public.

L’équipe de l’ « ordi-bus », pourra à la demande des mairies organiser des temps d’échanges (après-midi café, soirée à thème, etc.) en lien ou non avec des événements locaux (fête de village, soirées ludiques, clubs, etc…).

L’équipe se veut adaptable et proche de la vie locale. Ces actions seront le reflet de cette volonté. L’inclusion de partenariat est souhaitée et même indispensable pour garantir le succès de ce projet.

3)Zone géographique visée :

En premier lieu: la communauté de communes de la Bassée-Montois.

Puis en Seine-et-Marne: communauté de communes de Provins, de la Bassée-montois, de la Brie-Nangissienne et du pays de Montereau.
Et dans l’Aube : communauté de communes du Nogentais et des portes de Romilly-sur-Seine.

4)Évaluation :

Tout projet doit être évalué afin de garantir sa qualité et son adaptation aux demandes et besoins du public. Pour ce projet, une évaluation continue globale, par type d’actions et par localité est indispensable. Une fois par an, cette évaluation sera faite par écrit et envoyé à tous les acteurs et partenaires. À tout moment du projet, les organismes financeurs pourront faire la demande de bilans intermédiaires. L’association s’engage à participer aux réunions susceptibles de concerner l’un des aspects du projet selon ces disponibilités et après en avoir été informé suffisamment en amont de la date de réunion.
Les indicateurs de données sont déjà repérés et listés.

Ce projet est prévu en premier lieu sur une période d’essai de trois ans ( renouvelable) avec des évaluations complètes 1 fois par an et des bilans d’étapes tous les 6 mois. Ces évaluations et bilans donneront lieu à des questionnements et adaptations éventuelles.

Conclusion :

Comme l’atteste le bilan moral (disponible sur ce site), nous voyons dans ce projet d’augmentation des compétences de chacun quel que soit l’âge ou le niveau socio-culturel. Les deux années qui touchent à leur fin ont permis (malgré l’annulation de nombreuses actions due aux circonstances sanitaires) de confronter notre offre aux besoins et demandes du public. Le bilan de toutes nos actions s’est révélé positif et nous permet d’affirmer que notre projet est pertinent.